Un chercheur suédois et un chercheur français sélectionnes pour AG.I.R.
AG.I.R. (AGing, Innovation & Research) est le programme lorrain de recherches sur le vieillissement des organes et des tissus soutenu par le CHRU de Nancy, l’Université de Lorraine, la Région Lorraine et le Grand Nancy. Le lancement d’un appel d’offre international, une première régionale, coordonné par les Prs Patrick Netter, directeur du Pôle Biologie Médecine Santé (BMS) de l’Université de Lorraine et Athanase Benetos, chef du service gériatrie du CHRU de Nancy, en juillet 2014 avait été suivi par la constitution d’un comité scientifique international présidé par Pierre Corvol, professeur au Collège de France. En décembre dernier, une audition publique avait permis la rencontre avec les postulants. Après délibérations, le comité scientifique a choisi deux lauréats de réputation internationale qui vont démarrer leur programme de recherche dans le cadre d’AG.I.R. dès juin prochain en Lorraine.
David Meyre (39 ans) : professeur associé au Département d’Epidémiologie Clinique & Biostatistiques de la célèbre Université McMaster, à Hamilton au Canada. Ses recherches portent sur les gènes de prédisposition à l’obésité, leurs interactions avec les facteurs environnementaux et la réponse aux traitements de l’obésité. Pour lui, la menace en santé publique, pour les personnes de plus de 65 ans (1/3 de la population mondiale en 2050) est l’obésité aux conséquences multiples. Le chercheur ambitionne pour AG.I.R la mise en évidence de biomarqueurs prédictifs de la maladie afin de concevoir des stratégies thérapeutiques personnalisées, en particulier pour les patients dont l’obésité est traitée chirurgicalement au CHRU de Nancy (chirurgie bariatrique).
Magnus Bäck (42 ans) : Médecin-chercheur, Professeur associé en cardiologie, il dirige la recherche d’un Centre de médecine moléculaire du célèbre Institut du Karolinska à Stockholm en Suède. Ses recherches sont centrées sur les médiateurs lipidiques et les processus de calcification des vaisseaux et des valves cardiaques qui accompagnent le vieillissement. Pour lui, la question de fond à résoudre est celle du mécanisme et de la prévention de ces calcifications cardiovasculaires qui sont la source d’une dysfonction et de possibles accidents cardiovasculaires. Sa priorité pour le programme AG.I.R. est la prévention de l’obstruction des artères et de certaines valves cardiaques.
Ces deux candidats ont retenu l’attention du comité scientifique grâce à leur niveau d’excellence, leur expérience managériale et leur volonté de s’intégrer dans le tissu scientifique lorrain. Leur présence en Lorraine contribuera à accroître le nombre de chercheurs de haut niveau dans la Région sur la thématique du vieillissement normal et pathologique, une orientation volontairement translationnelle (recherche fondamentale et recherche clinique), et transdisciplinaire (biologie, santé, informatique, mathématiques, chimie, sciences humaines et sociales) au service d’une médecine personnalisée assurant une meilleure qualité de vie aux patients.